Le somnambulisme signifie en latin « marcher en dormant » : C’est une pathologie du sommeil d’origine neurologique. Votre enfant peut très bien être victime de ce phénomène. Il commence alors à déambuler au milieu de la nuit.
Le somnambulisme
Le somnambulisme correspond à un état où le cerveau de la personne est endormi mais quelques centres d’éveil se sont activés. Ce phénomène s’observe le plus souvent chez les enfants, surtout les garçons entre 7 et 12 ans. Ces accès de somnambulisme disparaissent en général à la puberté. Aux phases ambulatoires les plus courantes s’ajoutent parfois des phases où l’enfant urine dans un lieu inapproprié, utilise des mots obscènes absents de son répertoire courant. La prévention de chutes dangereuses reste toutefois l’aspect le plus important du somnambulisme infantile. Le somnambulisme surgit pendant la phase de sommeil lent profond, c’est-à-dire pendant les premières heures qui suivent l’endormissement. L’enfant se lève et se met à flâner les yeux ouverts mais le visage sans aucune expression : Il est encore endormi cependant il peut se balader, ouvrir une porte, descendre les escaliers tout en restant muet et calme. Vous ne pouvez pas entrer en contact avec lui, même si vous tenter de lui parler, il va vous ignorer. La période du somnambulisme dure dix minutes environ voire moins puis l’enfant retourne au lit. Le lendemain il ne se souviendra de rien.
Les causes du somnambulisme
Plusieurs études ont montré l’importance du terrain génétique. Chez 86 % des enfants qui font des déambulations nocturnes, on retrouve des antécédents chez le père ou la mère. D’autres facteurs favorisent la survenue de ce trouble, en particulier tout ce qui va entraîner un déficit de sommeil. Un enfant qui ne dort pas assez ou qui se réveille fréquemment pendant la nuit aura plus de risque à connaître des épisodes de somnambulisme. Une distension de la vessie fragmente le sommeil et peut également favoriser ce trouble. Limitez donc les boissons le soir. De même, on évite les activités musculaires trop intenses en fin de journée qui peuvent, elles aussi, perturber le sommeil de l’enfant. Il faut surveiller un petit qui ronfle car ce dernier est susceptible de souffrir d’apnée du sommeil, syndrome qui entraîne une altération de la qualité de sommeil. Enfin, le stress, l’anxiété sont également des facteurs qui prédisposent aux accès de somnambulisme.
Comment agir ?
Qu’il soit calme ou agité, à chaque type de somnambulisme son remède. Première chose à savoir, il est fortement déconseillé de réveiller votre enfant, sauf s’il est en danger bien sûr. Parlez-lui calmement et raccompagnez-le dans son lit. Vous verrez qu’il se laissera sagement faire et n’aura aucun souvenir de ce qui est arrivé le lendemain matin. S’il est agité pensez à assurer sa sécurité, en bloquant l’accès aux escaliers par exemple. Le somnambulisme peut avoir des répercussions sur la santé de votre enfant. Si ces épisodes sont fréquents (2 à 3 fois par semaine) et le mettent en danger, n’hésitez pas à consulter un médecin. Si ce trouble est toujours présent après la puberté ou si tout simplement vous êtes inquiet, votre médecin pourra vous conseiller sur les gestes à faire dans ce cas et décidera, si besoin est, d’un traitement qui régularisera son sommeil. Des médicaments peuvent également être nécessaires, notamment si le somnambulisme est associé à d’autres troubles (énurésie, terreurs nocturnes…) ou s’il existe de nombreux antécédents familiaux (présents dans 60 à 80 % des cas).