Chaque hiver, la bronchiolite touche près de 30% des enfants de moins de 2 ans, soit près de 500.000 nourrissons. Le point sur cette infection virale très contagieuse, alors que le nombre de recours aux services d’urgence était en augmentation en novembre 2014, selon l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS).
La bronchiolite, c’est quoi ?
La bronchiolite aigue est une affection virale respiratoire qui atteint les petites bronches. Elle atteint les nouveaux nés et les nourrissons de 1 mois à 2 ans. Elle survient en période épidémique de mi-octobre, avec un pic en décembre pour se terminer à la fin de l’hiver.
Les symptômes de la bronchiolite
Le premier symptôme est une rhinite claire accompagnée par une toux. Cette toux constitue le motif principal de consultation médicale. Ces deux symptômes sont accompagnés d’une fièvre modérée et de difficultés alimentaires. Cette maladie est très contagieuse. En effet, le virus se transmet par voie aérienne, par les minuscules gouttelettes expulsées lors de la toux et des éternuements ou indirectement par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés, sur lesquels le virus peut survivre plusieurs heures.
Préventions contre la bronchiolite
Cela passe par des règles d’hygiène élémentaires : se laver régulièrement les mains, porter un masque chirurgical pour s’occuper d’un bébé et ne pas l’embrasser lorsqu’on est malade, se couvrir la bouche pour éternuer et tousser. Généralement, Les Français sous-estiment le risque de transmission dans les lieux publics. Il faut pourtant éviter d’exposer son enfant à des gens enrhumés. Il va falloir donc éviter les crèches collectives, les transports en commun ou les magasins très fréquentés !
Les traitements possibles
Si les symptômes persistent et s’intensifient, le traitement classique est une kinésithérapie respiratoire quotidienne pour augmenter le flux expiratoire en aidant l’enfant à expectorer. Il s’agit donc d’exercer des pressions sur le thorax et l’abdomen en phase expiatoire, pour amener les sécrétions dans la trachée et les faire sortir via la bouche. Ces séances de kiné sont souvent impressionnantes pour les parents. Tous les kinésithérapeutes sont aptes à pratiquer ces techniques ; elles sont le plus souvent réalisées en médecine de ville. Vous pouvez également utiliser du sérum physiologique pour désobstruer le nez. Dans quelques cas très rares, les surinfections bactériennes justifient l’administration d’antibiotiques (qui pour rappel n’ont aucun effet sur le virus responsable de la bronchiolite). Les indications sont une fièvre élevée et prolongée (plus de 38 °C pendant au moins deux jours), une otite associée, des sécrétions bronchiques qui deviennent purulentes. Selon l’agressivité du virus, la fragilité de l’enfant et l’importance de l’encombrement bronchique, une détresse respiratoire peut apparaître. Elle impose alors l’hospitalisation, pour surveiller la fonction respiratoire et, éventuellement, de mettre en œuvre des mesures de réanimation, pour passer ce cap difficile.