Papa aussi a droit à son congé ! Et c’est bien normal, car le père est mis à contribution à la naissance de son enfant. Accompagner et soutenir la maman, stresser pendant qu’elle accouche, s’occuper des formalités, faire les courses, faire la navette entre la maison et l’hôpital, acheter des médicaments, gérer les visites des proches… tout cela demande du temps, de l’énergie, et quelques jours pour récupérer. En outre, le géniteur et son petit ont besoin de créer des liens. C’est sur ces principes qu’a été mis en place le congé de paternité, qui est, en quelque sorte, la reconnaissance du rôle et de l’investissement personnel du papa lors de la venue au monde de sa progéniture, mais également après celle-ci.
Le congé de paternité est un congé de 11 jours (week-end et fériés compris) accordé aux travailleurs venant d’avoir un enfant. Ces onze jours doivent être pris dans les quatre mois qui suivent la naissance, et de manière consécutive. Il s’ajoute aux trois jours légaux déjà prévus avant l’instauration du congé de paternité, ce dernier ayant été créé sous le gouvernement Jospin et étant entré en vigueur dès le 1erjanvier 2002. Le calcul des indemnités s’effectue sur les mêmes bases que celles utilisés pour déterminer les allocations de congé de maternité.
Qui est concerné?
La grande majorité des travailleurs sont susceptibles de faire valoir le droit au congé de paternité: les salariés du régime général, les travailleurs indépendants, les employeurs, les salariés du secteur agricole, les fonctionnaires, les travailleurs soumis aux régimes spéciaux de sécurité sociale (RATP, SNCF, EDF, La Poste…), les militaires, les marins, les pêcheurs, etc.
Outre les travailleurs, les pères à la recherche d’un emploi et les stagiaires de la formation professionnelle peuvent prétendre au congé de paternité, et donc aux indemnités qui correspondent à leur statut. Les demandeurs d’emploi ayant droit au congé de paternité sont ceux qui sont indemnisés par le Pôle Emploi, qui ont perçu une allocation Pôle Emploi au cours des douze derniers mois, ou qui sont en cessation d’activité salariée depuis moins de douze mois. Quant aux papas stagiaires, ils ne peuvent en bénéficier que si ce congé débute et s’achève pendant la durée du stage, sachant qu’ils reçoivent alors 90% de leurs indemnités habituelles.
S’il s’agit d’une adoption, le père n’a droit qu’aux onze jours, les trois jours initiaux ne pouvant être réclamés. La durée du congé peut être étendue à 18 jours en cas de naissances multiples, alors que le délai de quatre mois peut être reporté s’il y a hospitalisation du nouveau-né ou décès de la mère.