La dyspraxie est la présence d’un trouble neurodéveloppemental chez l’enfant qui affecte sa capacité à planifier, à organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action ou une activité.
Les symptômes de la dyspraxie
Pour expliquer ces symptômes, nous allons prendre l’exemple d’un enfant qui présente un trouble de l’habillage. A chaque tentative pour s’habiller, l’enfant va rencontrer des difficultés : Comment passer la tête dans le pull ? Où faut-il mettre les bras ? Même quand vous l’aider à effectuer cette opération, le lendemain il ne se souviendra pas de vos instructions et se retrouvera face au même problème. Il ne va pas progresser ni acquérir d’automatisme. L’enfant manque de concentration et d’attention. Généralement, un enfant dyspraxique présente des troubles de l’écriture. Lorsqu’il écrive, il ne peut se concentrer sur autre chose à part l’écriture. Son côté de « beau parleur » va alors se développer puisqu’il va opter plus pour l’expression orale que pour l’écrit.
Les causes de la dyspraxie
La dyspraxie peut être liée à des lésions cérébrales plus ou moins identifiées suite à un traumatisme crânien, une tumeur, un accident vasculaire cérébral ou à une naissance prématurée. On parle ici de dyspraxie fonctionnelle. Pourtant, il y a des enfants atteints par la dyspraxie qui ne présentent ni antécédents pathologiques ni lésions cérébrales. La cause reste inconnue, on parle ainsi de dyspraxie développementale.
Comment réagir face à votre enfant dyspraxique ?
Valorisez votre enfant le plus possible et évitez de le confronter à l’échec. Il n’est pas apte à acquérir un automatisme par entrainement donc il ne sert à rien de lui faire écrire par exemple pendant des heures. Cependant, vous pouvez l’aider à contourner les difficultés en proscrivant des vêtements à bouton et en optant pour les scratchs.
Quelle est la prise en charge de la dyspraxie ?
On ne guérit pas d’une dyspraxie mais on peut faire en sorte de mieux vivre avec. Une fois la dyspraxie identifiée, l’enfant suit une rééducation fonctionnelle adaptée. L’utilisation du langage avec lequel l’enfant dyspraxique est à l’aise sera privilégiée par l’équipe médicale. Cette dernière élaborera des stratégies de compensation et des aménagements pédagogiques. L’écriture au clavier est ainsi très souvent favorisée : son apprentissage est plus facile, l’enfant peut écrire plus vite, il se fatigue moins et reste attentif à son environnement pendant qu’il écrit. Il est important de prendre en charge l’enfant le plus tôt possible tant que la plasticité de son cerveau lui laisse une plus grande faculté d’adaptation. Cependant, quel que soit l’âge auquel le diagnostic est établi, l’identification du trouble et la mise en place de stratégies d’adaptation sont très importantes.
Comment établir le diagnostic d’une dyspraxie ?
Les dyspraxies peuvent être repérées entre 3 et 4 ans : on commence à percevoir les maladresses de l’enfant, on se rend compte qu’il n’arrive pas à effectuer certaines manipulations spécifiques qu’on lui demande à l’école. Mais l’enfant étant par ailleurs tout à fait équilibré, les parents peuvent se demander s’il n’est pas simplement maladroit et un peu paresseux. Puis les difficultés peuvent se confirmer avec l’apprentissage de l’écriture et des activités scolaires à partir du CP. Une fois la dyspraxie suspectée, il faut s’adresser à un centre référent des troubles du langage et des apprentissages afin d’obtenir un diagnostic. Le temps d’attente avant un premier rendez-vous peut être de plusieurs mois et il faut s’armer de patience. Un test psychométrique comparant les capacités de l’enfant en situation de manipulation ou d’écriture et en situation de dialogue à l’oral permet de mettre en évidence ses troubles dyspraxiques.
