Il arrive qu’une grossesse se passe mal, que des complications surviennent, que l’accouchement par la voie naturelle expose la mère ou l’enfant à un danger ou que de futures mamans en fassent elles-mêmes la demande. Dans ces cas-là, la césarienne s’impose.
La césarienne est devenue, aujourd’hui, une opération presque banale, voire un peu trop au goût de certains qui pensent qu’elle est, dans certains cas, injustifiée. Les taux de réussite affichés par ce type d’intervention sont loin d’être ceux, extrêmement bas, d’il y a cinq siècles, époque où l’on a commencé à pratiquer des césariennes sur des mères en vie. Entretemps, les avancées de la science ont permis de minimiser les risques et de sauver bien des mamans et leurs progénitures qui, sans ce recours, se seraient exposé à de graves problèmes de santé.
Une technique aujourd’hui maîtrisée
D’abord destinée à faire venir au monde des enfants dont la mère est décédée avant l’accouchement, la césarienne s’est par la suite, et au fil des perfectionnements apportés à ce genre d’opérations, élargie aux futures mères en vie, mais pour lesquelles la voie naturelle (ou voie basse) est impossible sans qu’elle ou son enfant ne coure un risque sanitaire.
L’accouchement se fait alors à travers une incision dans la paroi utérine, au niveau du bas-ventre, pour permettre l’extraction du bébé de l’utérus.
La technique la plus couramment appliquée consiste à inciser horizontalement l’abdomen juste au-dessus du pubis. Cette laparotomie est effectuée après que la vessie ait été vidée à l’aide d’une sonde urinaire. Le médecin peut alors pratiquer une ouverture de dix centimètres sur la peau de l’abdomen, puis inciser chaque plan anatomique jusqu’au plan aponévrotique: les muscles, suivis de la paroi abdominale, puis le dernier, celui de l’utérus. Le bébé peut ainsi être délicatement retiré du ventre de sa maman à travers cette ouverture. L’extraction terminée, vient la phase de l’expulsion du placenta, puis celle de la fermeture de l’incision; les plans anatomiques incisés sont suturés et la plaie recousue à l’aide de fil ou d’agrafes qui seront ôtés entre quelques jours et une semaine après l’opération.
Il est possible que l’incision soit effectuée de manière verticale (par médiane), et non pas horizontale. Cela est parfois nécessaire lorsque la mère présente une corpulence telle qu’il est impossible de procéder autrement, ou quand l’extraction de l’enfant doit se faire dans l’urgence.
S’agissant d’une intervention chirurgicale, elle est faite sous anesthésie. Celle-ci peut être soit péridurale, soit générale, mais cette dernière option n’est envisagée que rarement.
La durée de toute l’opération se situe aux alentours de la cinquantaine de minutes. L’extraction du nouveau-né est relativement rapide (pas plus une dizaine de minutes en général), alors que la suture des plans anatomiques et de la plaie occupe le plus clair du temps.
