Le placenta accreta est l’une des anomalies qui peuvent mettre en danger la maman ou le bébé. Cette complication est l’une des plus courantes lors de la grossesse.
L’importance du placenta
Le placenta est un organe biologique complexe. Il évolue à l’endroit où l’ovule fécondée s’est attachée à la paroi de l’utérus. Il permet d’exclure le monoxyde de carbone et d’oxygéner la circulation sanguine du fœtus, de transmettre les nutriments de la mère au bébé, d’éliminer tous genres de déchets, de produire des hormones et enfin de fonctionner comme une barrière contre les bactéries nuisibles et les infections.
Un placenta accreta, c’est quoi ?
Le placenta accreta est le fait que cet organe éphémère s’insère trop en profondeur dans le myomètre (qui constitue la couche musculeuse interne de la paroi de l’utérus). Lors de l’accouchement, le placenta qui est supposé être expulsé peut rester accroché à la paroi utérine. Cette maladie peut exister sous trois types : Le placenta accreta (qui reste limité à la partie superficielle de la paroi utérine), le placenta increta (qui envahit en profondeur la paroi utérine, parfois dans sa totalité) et enfin le placenta percreta (qui s’étend en dehors de l’utérus, pouvant envahir les organes voisins). C’est une pathologie obstétricale rare ; elle est pourtant en constante augmentation.
Les causes possibles du placenta accreta
Les causes du placenta accreta ne sont toujours pas bien connues. Cependant, certains antécédents peuvent favoriser son apparition au cours de la grossesse. D’une part, on peut citer les précédents accouchements par césarienne car après une césarienne, ou lorsque la mère a donné naissance plusieurs fois, des lésions peuvent apparaitre au niveau de l’utérus. A ces endroits, l’endomètre n’a pas la même croissance. Si le placenta s’y fixe dans les premières phases du développement embryonnaire, il est alors au contact direct du myomètre. D’autre part, des antécédents de placenta praevia (qui correspond à une anomalie de localisation du placenta, inséré trop bas dans l’utérus. Cela peut entraîner des conséquences, principalement en fin de grossesse, avec rupture et décollement du placenta, engendrant saignement et rupture de la poche des eaux).
Les risques du placenta accreta
Les risques que le placenta accreta peut causer concernent généralement la future maman. En effet, dans certains cas, il y a un risque d’accouchement prématuré (le bébé est en danger), ou encore une hémorragie lors de la délivrance. Dans d’autres cas, une hystérectomie va s’imposer. De graves conséquences attendent la maman si le placenta ne va pas se détacher manuellement. D’où le recours à l’hystérectomie.
Le diagnostic du placenta accreta
Peu de symptômes permettent de soupçonner un placenta accreta. Aussi, cette pathologie du placenta est généralement diagnostiquée tardivement, au cours du troisième trimestre de grossesse ou en toute fin de grossesse. La plupart du temps, le diagnostic s’effectue par échographie ou par IRM pelvienne. Ce sont généralement des saignements anormaux en fin de grossesse ou au début du travail d’accouchement qui suggèrent la présence de cette anomalie.